jeudi 26 février 2009

Adios !


Cette fois, ça y est, plus qu'une fois dormir, je pars demain... A 16 h (et on peut lui faire confiance pour la ponctualité), Françoise vient me chercher pour me conduire à la gare de Charleroi. Et puis commence un long long périple qui m'amènera à Antigua Guatemala samedi soir !

Train 1 vers BXL; train 2 vers l'aéroport. Nuit au Sheraton de l'aéroport (ne vous méprenez pas sur ma santé financière, pas plus cher qu'un Ibis le we). Vol 1 pour Madrid samedi matin; vol 2 pour Guatemala City samedi après-midi (13h1/2 en tout, plus les périodes d'attente); arrivée à 16h35 (heure locale, 7h de décalage); embarquement dans ma voiture et en route pour Antigua (1h1/4). Pour finalement me poser (probablement exténuée) à la CasaMarie (voir photo), chambre d'hôte ravissante, mais mon deuxième choix, car l'hôtel que je voulais est full... Les mauvaises langues disent que je ne vais pas plus loin que Baulet. Promis, je donnerai de mes nouvelles dès que j'émergerai d'un sommeil réparateur !

Vous êtes tous dans mon coeur...


NDLR. Ma fille Marie habite Baulet...

Merci Françoise !


C'est qu'elle mérite bien un post à elle seule... Françoise D. (car j'ai une Françoise H. et une Françoise V. dans mes intimes) est l'abnégation même ! A chacun de mes voyages (ou presque), elle se dévoue à me conduire à la gare de Charleroi, alors qu'elle habite près de Beaumont (3/4 d'heure de route pourLigny). Ancienne collègue, prof de math toujours en fonction, elle se contente de rêver à l'époque où, comme moi, elle sera libre de s'envoler au bout du monde ! Amies de longue date, nous avons beaucoup de souvenirs communs, notamment une semaine mouvementée à St Pétersbourg, et une escapade musées en Suisse. Accessoirement, Françoise est la belle-soeur de ma fille Delphine (vous suivez?), et sur la photo, vous distinguez Luc, mon gendre, en plein travail.

Françoise viendra aussi me rechercher à la gare de Charleroi à mon retour... Vraiment, que ferais-je sans elle ? Merci Françoise !

mercredi 25 février 2009

L'éternel problème: la valise !


Que mettre dans cette fichue valise ? Pour ne manquer de rien et laisser suffisamment de place pour les objets que je veux rapporter ? Quel look adopter ? Vieille archéologue style Agatha Christie ? Hippie attardée ? Routarde en godillots ? Justement, les godasses... Pour les marches forcées dans la jungle, mes vieilles bottines tout terrain plus très gore-tex ou mes belles chaussures de rando presque neuves ? des sandales chic pour faire du genre dans les hôtels ?

Quant aux vêtements... partant du principe que plus il fait chaud, plus les autochtones sont pudiques, faut éliminer shorts, débardeurs et mini-jupes, et se résigner à transpirer sous les chemises à longues manches. Et le maillot de bains ? Chaque fois je le prends, et jamais je ne l'utilise - à part une fois au Baïkal (brrr).

Et je suis là, devant mes choix cornéliens, quels ti-shirts ? quels pantalons ? combien de pulls ? Quels livres (et il m'en faudra, de la lecture, avec 13 heures et demie de vol) ? Etc etc

Quelqu'un a des conseils ?
Photo: départ pour l'Ethiopie, en compagnie d'Adèle (marre de voir ce pull, qui est de tous les voyages)

vendredi 20 février 2009

Vous voulez rêver ?

Voilà l'hôtel où j'ai choisi de résider au lac Atitlan....
www.lacasadelmundo.com

mercredi 18 février 2009

Itinéraire


Cette fois je l'ai fixé - peut-être pas définitivement ! Comme en Ethiopie, j'ai la liberté de modifier mes plans en cours de route. Voilà en tout cas mon projet. Le tout avec une carte à peu près complète...

Dès l'arrivée à Guatemala City, je roule vers Antigua où je passe deux jours. Puis en route vers Panajachel, sur les bords du lac Atitlan, avec arrêt aux ruines mayas d'Iximche.

Deux jours au lac, histoire de visiter les villages alentour, très pittoresques. Puis Chichicastenango et son célèbre marché. Après Quetzaltenango et sa région (je vous épargne les petits villages qui m'attirent pour leurs églises), on aborde les montagnes; sources d'eau chaude, et villages perdus, comme Todos Santos, où tous les hommes portent un pantalon rouge... Près de Coban, un parc naturel, Semuc Champey, marche et photos.

A partir de Sayaxche, on est dans le Peten, forêt vierge et vestiges mayas. El Ceibal, Aguateca, Dos Pilas - bateau et marche; je sais, ces trous perdus ne sont pas sur la carte.

Ensuite, à partir de Flores, grande excursion dans la jungle vers El Peru (c'est sur la carte); mon correspondant m'annonce 6 heures de marche et me conseille mes mountain shoes, même si c'est plutôt plat.

Puis ce sera Tikal, le site le plus connu, Uaxactun et Yaxha.

En suivant le rio Dulce (en bateau), Livingston, dont je vous ai récemment parlé, village garifuna.

Et on repart chez les Mayas, Quirigua et surtout Copan, qui se trouve au Honduras, près de la frontière.

Je termine la boucle par Esquipulas et son église (un genre de Lourdes), je reviens à Antigua où j'escaladerai peut-être un volcan si je suis encore en forme, et je clôture par les musées de la capitale.

Tout ceci dans les grandes lignes - mais ça vous permettra de me suivre quand vous recevrez mes messages !

lundi 16 février 2009

Hommes de maïs


Selon la cosmogonie maya, les hommes sont nés du maïs. La céréale sacrée est faite pour nourrir l'homme; la cultiver pour la vendre est un crime...

Aussi lorsque les hommes du gouvernement se mettent à détruire les forêts et dévaster les sols, les Indiens se révoltent. Parmi eux les sorciers de la vieille religion maya que rien n'a pu abattre, et dont les pouvoirs magiques sont redoutables...

A partir de là, Asturias nous emmène à la suite d'un foisonnement de personnages, dont les destins souvent cruels se recoupent, emmêlés de légendes et de superstitions, pour atteindre un universalisme d'une justesse effrayante. Un grand livre.

mercredi 11 février 2009

Les Mayas, oubliés de l'histoire


Un livre émouvant, direct, récit d'un désastre historique qui se perpétue jusqu'à nous. En quelques mots simples et photos percutantes, c'est tout un peuple qui refuse de mourir. Qui ne renonce ni à ses racines ni à sa terre ni à ses croyances. Et qui vit dans un dénuement pathétique, à deux pas des plages paradisiaques et du tourisme de masse.

Un livre de l'irréprochable collection "Autrement", de Stéphane Ragot.

A voir aussi : ses images de Cuba et de Serajevo

www.stephane-ragot.com

mardi 10 février 2009


Les Garifunas sont les descendants des esclaves noirs marrons (évadés, rien à voir avec la couleur), ou révoltés, souvent mêlés aux autochtones; ils forment une population à part, concentrée au Belize ou au Honduras, sur les côtes caraïbes. Au Guatemala, à la suite de nombreuses luttes avec les autorités coloniales, ils ont fondé une ville: Livingston. Ne sont pas mieux traités que les Indiens, minorité en bas de l'échelle sociale. Une forte émigration vers les USA les prive d'une partie de leurs ressources humaines et les maintient dans une situation précaire.
Livingston fait partie des must du Guatemala; on y accède par lancha (bateau à moteur), sur le Rio Dulce. Isolée sur le littoral, la ville est super touristique, célèbre pour une ambiance "caraïbe" unique. Les échos que j'en ai sont contradictoires: pour certains, c'est l'endroit à ne pas manquer, et pour d'autres un infâme piège à touristes...
Je ne manquerai donc pas de me forger une opinion personnelle, puisque j'ai prévu Livingston et son meilleur hôtel à mon programme; ce qui est certain, c'est que je me promets une langouste dont on dit qu'elles sont inoubliables !

samedi 7 février 2009

Architecture coloniale


Du 16ème au 19ème siècle, les colons espagnols ont bâti palais et églises selon les critères européens; comme dans toute l'Amérique latine, le Guatemala est riche en témoignages de cette architecture très particulière. Les nombreux tremblements de terre ont détruit pas mal de bâtiments, presque toujours reconstruits avec l'espoir de plus de solidité. Les capitales ont ainsi changé de lieu, d'abord Ciudad Vieja, sur les flancs du volcan Agua, ensevelie telle Pompéi sous une coulée de boue; puis Antigua, détruite en grande partie par le tremblement de terre de 1773; puis Ciudad Guatemala, la capitale actuelle, qui ne fut pas épargnée par les séismes, en 1917, 1918 et 1976 (23000 morts, 75000 blessés et un million de sans-abri)

Illustration: l'église de la Merced à Antigua; si les Espagnols étaient les commanditaires, les Indiens étaient les ouvriers... Ils ont laissé leur signature dans les sculptures: fleurs et légumes du pays.

Les volcans




Oui le Guatemala est une terre de volcans... Le Lonely Planet en parle dans la rubrique "Ne laissez pas votre mère lire ce qui suit" ! Il se fait que la mère, c'est moi...


Font très bien dans le paysage - autour de la belle ville d'Antigua, ou du lac Atitlan; on peut les escalader avec de bonnes chaussures, du souffle et de la patience - on s'enfonce dans les amas de poussières de lave (n'ai pas encore décidé si ce sera à mon programme).


Quatre d'entre eux sont en activité ! Notamment le Pacaya, entre Antigua et la capitale, Ciudad Guatemala. Beau spectacle, mais qui peut tourner mal - une grave éruption en 1902, 6000 morts.

vendredi 6 février 2009

Et qu'est-ce qu'on mange ?


Des tortillas, crêpes de maïs. Ca ne va pas me changer beaucoup des injeras d'Ethiopie !

Le cacao


C'était la boisson stimulante des souverains et des nobles mayas ! Et c'est aux conquistadores que nous devons l'apparition de cette divine boisson en Europe.

A cette époque le cacao, non sucré, était très amer.

De visite dans une communauté, au Brésil, j'ai eu l'occasion de goûter ce cacao de base, sans ajout de sucre; c'est très fort, comme du café - enfin ce fut l'effet sur moi ! Le sucre apporte une onctuosité sans égal.

Après la faune, la flore







La fleur nationale du Guatemala est l'orchidée. On y dénombre pas moins de 800 espèces !



Les forêts couvrent une grande partie du pays, forêt tropicale des plaines ou forêt d'altitude.



L'acajou, exploité à grande échelle pendant l'époque coloniale se raréfie; la mode en est heureusement un peu passée (nous avons Ikea maintenant). Le ceiba ou kapokier apporte son ombre à tout village guatémaltèque et le sapotillier fournit la gomme pour le chewing-gum...



Une centaine de zones protégées ont été créées - initiative bien nécessaire pour lutter contre la déforestation et l'exploitation sauvage des ressources.



mercredi 4 février 2009

Le coati


Je clôture avec ce sympathique rongeur ma revue zoologique; familier, joueur, il paraît qu'on en voit en grand nombre à Tikal. C'est aussi une des attractions du parc des chutes d'Iguazu au Brésil, j'en ai fait d'innombrables photos en 2005 (déjà !). Très prolifique - comme les lapins - il souffre cependant de la chasse et du trafic d'animaux de compagnie. Refuser à tout prix d'en manger !!

Cette chronique animale - certainement pas exhaustive - amène une triste constatation: combien d'espèces en péril ! Et souvent à cause d'un tourisme sauvage non respectueux de la nature, ou d'une exploitation intensive des ressources naturelles... Les causes sont connues, les résultats dévastateurs, et la lutte tellement inégale. Prendre conscience, c'est déjà un pas...

Les serpents


Moins sympathique, le serpent "fer de lance", appelé aussi "barba amarilla" (barbe jaune), ou "3 minutes", ce qui fixe votre sort si vous êtes mordu. Un des serpents les plus dangereux de la planète ! Eviter donc de marcher dessus...

Les grenouilles


Décidément, le Guatemala est le paradis des couleurs. Des tas de grenouilles et crapauds plus colorés les uns que les autres se baladent dans la mangrove; leur système de défense est bien au point: la plupart secrètent un poison paralysant et même mortel... Se contenter donc de photos ! En illustration, la grenouille arboricole plyllamedusa.

Les tortues




Les deux côtes - Pacifique et Caraïbe - abritent plusieurs espèces de tortues marines, même si ces dernières sont presqu'en voie de disparition, à cause ... de l'urbanisation des plages. Ce qu'il faut éviter à tout prix, c'est de déguster une soupe à la tortue dans un restaurant, ou d'ailleurs un quelconque autre gibier, ce serait encourager le braconnage. Voici deux jolis exemples, la tortue luth (côte pacifique) et la tortue caouane (côte caraïbe)

La mangrove


Je vous entends d'ici, qu'est-ce que c'est ? La mangrove se développe entre les forêts tropicales et les marécages ou les fleuves côtiers; enchevêtrement de racines de palétuviers et de formations végétales impénétrables, elle abrite poissons, crustacés et nids d'oiseaux. Le tour classique consiste à joindre la côte caraïbe en naviguant sur le Rio Dulce (car il n'y a pas de route), en lancha, bateau à moteur; comme je le dis dans le message précédent, ce n'est pas l'idéal pour l'observation des animaux, mais je n'ai pas les moyens de Nicolas Hulot pour me promener en pirogue en compagnie d'un ornithologue ! Je serais ravie d'apercevoir les fameux ibis rouges, mais rien n'est moins sûr. A suivre...

Le lamantin


Ou vache de mer... faut reconnaître, ce n'est pas un prix de beauté ! Ces mammifères marins pullulaient autrefois dans le Rio Dulce ou sur la côte caraïbe, mais ils fuient les bateaux à moteur, si bien que si j'en aperçois un, ça tiendra presque du miracle... Et je ne sais si j'aurai le temps de faire un tour en pirogue au bord de la mangrove.

mardi 3 février 2009

Le tatou


Il me plaît bien, avec sa carapace à lignes; il se creuse un terrier, et en cas de danger peut se rouler en boule; il est le seul mammifère à mettre au monde 4 individus du même sexe; autrefois (et parfois encore maintenant), sa carapace était utilisée pour fabriquer des charango, genre de guitare.

Le paresseux


Le rêve ! Il dort 80% du temps, et s'accouple pendant les 20% restants, avec juste un peu de bouffe entre deux coups... Vit dans les arbres et craint le jaguar, qui le guette lorsqu'il descend pour faire pipi !

Le fourmilier


Celui-là n'est pas mal non plus dans le style rigolo; insectivore, avec une préférence pour les fourmis... pas trop le choix, vu qu'il n'a pas de dents !

Le tapir


Celui-là, c'est le comique de service; il happe les feuilles avec son long nez et comme il n'a que 3 orteils, sa piste est facile à suivre... c'est un gros mammifère de 200 kilos, à la vue très mauvaise, et il est conseillé de se poster bien en face de lui pour l'observer. Hmmm, oserai-je une photo de face ???

Le pécari


Moins élégant, puant et agressif, voilà le cochon sauvage d'Amérique; paraît que s'il charge, il faut se réfugier dans un arbre ! Je ne sais si cette gymnastique est à ma portée, toujours est-il que je risque d'en rencontrer aussi sur le chemin de El Peru. Mais comme son odeur l'annonce, j'aurai le temps de me planquer...

Et quelques autres oiseaux...







Inutile de préciser que le Guatemala est un paradis pour les oiseaux de toutes les couleurs, mais un paradis désormais plein d'embûches; j'ai déjà cité le quetzal, emblème du pays, qu'on ne trouve plus qu'au Chiapas... Et voici en photo le mignon colibri, et le toucan au bec multicolore, et le dindon du Peten, pas sauvage du tout, qui déambule à Tikal en liberté et se fait bouffer par manque de prudence... On peut voir aussi autour du lac Atitlan, les derniers poc, ou grèbes coureurs, oiseaux aquatiques sans ailes, dont la nourriture se raréfie ainsi que les possibilités de nidification (à cause de l'introduction dans le lac de gros poissons prédateurs destinés à la pêche, et de la construction sauvage pour le tourisme); protection de la nature et tourisme responsable, un thème qui commence à éveiller les consciences. Il est temps !

L'azacuan ou buse de Swainson


Un rapace de légende, vénéré par les Mayas, qui l'associaient à la pluie; il s'envole vers le nord en mai-juin, au moment de l'arrivée des pluies, et ne revient qu'en novembre, quand c'est fini... Elégant, non ?

Le jaguar


Celui-là, je risque plus de le voir sculpté sur les murs des temples mayas qu'en réalité... Dommage, car Lio l'a constaté lors de notre dernière visite au zoo, les tigres et autres léopards (même famille) sont mes animaux favoris. Le jaguar aussi est menacé, notamment par les braconniers ou les éleveurs qui l'accusent d'attaquer les troupeaux et n'hésitent pas à faire le coup de feu... D'autres félins sont également présents dans les forêts du Peten, l'ocelot, le puma, le margay. Aurai-je la chance d'en observer ?

L'ara rouge


Le plus beau, le plus intelligent et le plus recherché des perroquets... paraît qu'il peut résoudre les problèmes d'un enfant de cinq ans. En voie de disparition, à cause de la déforestation (on lui pique ses arbres favoris pour nidifier) et du trafic d'animaux de compagnie. Bien sûr protégé, mais pas à l'abri des trafiquants. On lui construit des nids artificiels dans les réserves. J'en verrai (probablement) au cours de mon trek (6h) pour le site de El Peru.

(oui oui j'ai prévu un trek, avec pique-nique et tout le toutim, mais cette fois je n'oublie ni mon stick ni mes mountain shoes !)

Les singes hurleurs


Laissons provisoirement les graves problèmes socio-économico-politiques aux mains des altermondialistes et penchons-nous sur un sujet plus léger: la faune.

Une des spécialités de la jungle guatémaltèque: les singes hurleurs, chargés de mettre l'ambiance entre deux ruines mayas. Ils s'entendent, paraît-il, à 3 km à la ronde, et passent une bonne partie de leur temps à se reposer tranquille dans la canopée. Il paraît aussi qu'ils voient en trichromie, ce qui est rare; je m'habillerai donc selon les règles classiques de l'élégance, ne pas dépasser 3 couleurs, de cette façon ils pourront me percevoir en entier, et - qui sait ? - hurler d'admiration.