mardi 31 mars 2009

Ma voiture


Changeons de sujet... Voici ma première voiture, un mini van pour moi toute seule. Pas très écolo, mais rien d'autre sur le marché. Le chauffeur, souvenez-vous, c'est Luis; mi-séjour, la voiture perdait de l'huile, et Luis a tenté une réparation pendant que je prenais le lunch avec Silvia, son épouse. Sur l'album, Luis et sa famille, notamment son dernier-né, la coqueluche de tout le monde. Malheureusement la voiture n'était pas réparable à temps, et j'ai changé de van et de chauffeur. Sur l'album, les adieux déchirants...

Pénitents


Les pénitents n'en sont pas moins des hommes.
Et pour rester dans l'anecdote, ces marchands de glace ambulants sont partout, même dans les embouteillages, à agiter leur petite cloche. Et si le client se fait rare, le bonhomme se met à l'ombre pour une petite sieste, laissant sa voiturette et son contenu en plein soleil...

Processions (suite)




Vous l'avez compris, pour une touriste moyenne (1,68m), seulement armée d'un petit numérique, le bon angle pour la photo n'est pas facile... Voici deux clichés de ma deuxième procession, devant l'église de la Merced. Je trouve le personnage de tête de l'anda particulièrement grandiloquent (chaque église possède son anda, même dans les villages les plus reculés). J'ai privilégié l'anda des femmes, avec dans la position frontale (sûrement la plus importante), une dame qui avait l'air de souffrir. La fumée, c'est l'encens (et les barbecues).
Une fanfare assure l'ambiance musicale, un air particulièrement funèbre, qui me plaisait beaucoup... (ai cherché en vain un CD). Je sais, mes goûts musicaux sont discutables.

Les processions




J'ai eu de la chance d'être à Antigua deux dimanches, un à l'aller, un au retour. J'ai donc pu assister à deux de ces processions uniques au monde.


La première était exceptionnelle, vu qu'il s'agissait de la consécration d'un nouvel "anda" (nous dirions char), d'où une cérémonie grandiose, avec concert (une soprano à la voix superbe, frissons garantis), bénédiction d'un évêque et... discours politique.


Les andas sont des chars surmontés de statues kitschissimes, qui pèsent des tonnes, soulevés et portés à bras d'hommes, selon une technique éprouvée, et les chars semblent se mouvoir en se balançant, comme sur la mer; inouï à observer, surtout dans la foule compacte des spectateurs: le char semble avancer en tanguant sur les têtes de la foule.


Les porteurs sont des membres de différentes confréries, tous habillés pareils. L'escorte est composée de soldats romains et de Juifs en mauve, la couleur d'Antigua.
Je joins la video la plus spectaculaire...


Un deuxième anda plus petit, supportant une statue de la vierge, est porté par les femmes et suit le premier...

lundi 30 mars 2009

Les tapis floraux







Voilà la rue la plus célèbre d'Antigua : les maisons basses et l'arc qui me servait de repère, car toutes les rues se ressemblent, maisons colorées, quadrillage régulier comme dans toute l'Amérique, et rues numérotées plutôt que nommées. On s'oriente à partir du parc central; vous prenez la 3ème avenue, par ex, mais attention, il y a celle du nord, celle du sud, celle de l'est, celle de l'ouest... un vrai casse-tête au début.











La grande affaire d'Antigua, c'est la semaine sainte. Dès le carême, les festivités commencent, cad les processions. Les rues qui sont sur l'itinéraire de l'une d'elles se garnissent de tapis colorés, aux motifs défiant l'imagination, de vraies créations artistiques, oeuvres des habitants, groupés par voisins et amis. On utilise des fleurs, des légumes, mais aussi de la sciure et différents colorants. Au passage de la procession, ces tapis seront piétinés et détruits sans pitié, et recommencés avec patience si une autre procession est annoncée le lendemain... Il y a aussi des tapis dans les églises.

Paysage de volcans...


Trois volcans entourent Antigua; ici le danger est permanent, la terre tremble régulièrement (la dernière fois avec violence en 1976), et plusieurs volcans sont toujours en activité. Les terres volcaniques sont tellement fertiles que les hommes ne renoncent pas à vivre dans ce dangereux voisinage.

Sur le plan esthétique, on peut difficilement faire mieux. Je suis dans le jardin de mon hôtel, devant ma table du breakfast...

Les églises d'Antigua




Sont presque toutes en ruine, imaginez d'innombrables sites style Villers-la-Ville. Je vous épargne les 50 photos que j'ai faites et vous livre celle que je trouve la plus intéressante. Notez que mon autochtone lit le "Diario", le journal vraiment le plus répandu, que lisaient aussi mes chauffeurs, une feuille de chou pleine de faits divers sanglants, avec juste une petite page internationale - ne relatant que les faits marquants d'Amérique centrale. Quant à l'église jaune, c'est la Merced, la plus jolie des églises d'Antigua, la plus célèbre aussi, telle une pâtisserie garnie de crème fraîche.

dimanche 29 mars 2009

La Casa Marie à Antigua











C'est là que je me pose le premier soir, dans une belle chambre avec mezzanine, et Marie a pitié de ma mine fatiguée: elle m'invite à sa table, en compagnie de deux autres locataires (sur la photo, Marie est à droite). La casa Marie se trouve à deux pas des ruines de l'église El Carmen, une maison traditionnelle ordonnée autour d'un jardin fleuri. Marie a adopté un petit Indien, Sergio, 9 ans, un amour de gamin déluré, qui parle anglais-français-espagnol avec une facilité que je lui envie. Marie et moi, nous avons bien des points communs, et nous sympathisons. A la fin du voyage, de nouveau de passage à Antigua, je passerai l'après-midi avec elle.















Sur la photo des ruines, on aperçoit la maison, façade rouge. Toutes les maisons d'Antigua sont basses, aveugles, et ne paient pas de mine.... Mais à l'intérieur, c'est une richesse inouïe, patios lumineux, jardins luxuriants.

Lire, oui, mais pas n'importe où...




Vous en conviendrez, le cadre est exceptionnel... Un Caldfael dans les ruines du couvent des Capucins à Antigua, et Jane Austen (ah ! cette finesse des sentiments !) au pied de la pyramide du Grand Jaguar à Tikal...

Mon favori: le toucan


N'est-ce pas que je suis beau ??

Désormais, toutes mes photos sont enregistrées sur mon PC... Avec le Fuji vert, j'ai fait 1819 photos !! Et presque toutes sont réussies... Préparez-vous !


(total: 1049 + 301 + 1819 = 3169, un record)

Le soleil se lève sur Acul (2)




Sur le Sony gris: 301 photos



Voici deux autres versions du même lever de soleil à Acul, depuis mon bungalow à la hacienda Mil Amores. La couleur bleue n'est pas un artifice de photographe... c'était réellement comme ça ! Tant de beauté là où la guerre civile a fait rage pendant 30 ans...

samedi 28 mars 2009

Le soleil se lève sur le Guatemala




Et mon récit débute sur de somptueux paysages; après les anecdotes quotidiennes, voici les images inoubliables.





Lever de soleil à Acul, au coeur des Hautes Terres. Mil Amores, mon hacienda sur la colline.

Mayan Zone


Premières photos, premier hommage ! Un grand merci à Mayan Zone, mon agence, et à ses deux infatigables représentants; sans eux mon voyage n'aurait pas été ce qu'il a été; car s'il est vrai qu'un voyage réussi l'est d'abord grâce à soi-même - esprit ouvert et disponible, curiosité insatiable, absence de préjugés - il l'est aussi grâce aux fourmis qui travaillent dans l'ombre à une organisation parfaite. Merci à Jean-François et à Emmanuelle (vous ne trouvez pas qu'elle a quelque chose d'Emmanuelle Béart ?)



Si vous projetez le Guatemala, pas une seconde d'hésitation: http://www.mayanzone.com/



PS. Sur mon Sony rouge, il y a 1049 photos, dont quelques-unes sublimes... Pas encore regardé sur les deux autres...

PS2. Ces photos sont prises dans le jardin de l'hôtel Vista Real à Guatemala City

vendredi 27 mars 2009

24 heures dans les transports...

Me revoilà, et il faut que je me réhabitue à mon bon clavier azerty... Je suis éreintée de ce retour par épisodes ! Jugez vous-mêmes ! Shuttle jusqu'à l'aéroport, avion jusqu'à Panama City (on nous a même fait descendre, l'ambiance est très américaine); avion jusqu'à Madrid (j'ai dormi à peu près 5 heures; dur dur, plein d'enfants difficiles); avion jusqu'à Bruxelles; train de Zaventem à Bruxelles midi; puis train jusqu'à Charleroi, où Françoise m'attendait, et voiture jusqu'à la maison. Entre tous ces épisodes, de longues attentes... C'est le côté pénible du voyage; au départ, on est excité, au retour, on en a marre.
Merci encore à tous pour vos messages pleins d'amitié. Dès demain, j'attaque les photos - et je m'offre des frites mayonnaise...

jeudi 26 mars 2009

Adios Guatemala....

Eh oui, c´est ma derniere soirée.... Demain, je rencontre la secrétaire de l´agence, et je boucle ma valise, ce qui ne sera pas un maigre travail ! S´agit d´y faire entrer un tabouret chat, deux chiens, deux crocos, un toucan, un tatoo, un masque de vache, une vraie ménagerie. Sans compter quelques textiles et bricoles diverses. J´appréhende déja la nuit dans l´avion et le retour en train - pourvu que je trouve des hommes courtois pour m´aider dans les escaliers ! Sans oublier le décalage horaire, qui va me faire c.... pendant au moins une semaine. Ce qui est sur, c´est que je rentre en parfaite santé, pas fatiguée comme apres l´Ethiopie. Et tres heureuse de vous revoir tous...
Vous allez bientot devoir vous farcir mes photos...

mercredi 25 mars 2009

Les 4 musées de Guatemala City

J/y ai consacré ma journée. Une excellente idée de faire cela en fin de voyage, on apprécie davantage. Moi qui regrettais de ne pas avoir éte - en pirogue- a Piedras Negras, j/ai bien fait, tout ce qui est intéressant se trouve ici, protégé par l/armée, loin des pilleurs collectionneurs.
J/ai fait aussi un tour de ville - pas terrible- et je voulais photographier le café El Portal, QG de Che Guevara, mais mon petit chauffeur indigene ne savait pas ou ça se trouvait- le romantisme se perd.
Je loge au Vista Real, grand hotel international ou il y a plus de personnel que de clients - au restaurant gastronomie également internationale, cad que moins il y a dans l/assiette, plus tu paies cher.
Il y a aussi un impressionnant déploiement de sécurité, mon chauffeur me dit que surement Chavez est arrivé - parait qu/on attend sa visite- j/ai erré partout pour l/apercevoir, mais fausse alerte, apres renseignements, c/est seulement une rencontre au sommet de toutes les armées d/Amérique centrale....Ils ont droit a un tres beau concert de marimba, et j/en profite aussi....

La cosmovision maya

Souvenez-vous, j/avais rendez-vous avec un shaman dans un bois au crépuscule. Je pensais vraiment qu/il s/agissait d/une séance pour touristes, un ésotérisme de bazar pour faire couleur locale. Ce n/était pas ça, mais alors, pas ça du tout !
En fait Jean-François connait personnellement un shaman, un certain Roberto qui a été initié par un autre shaman, et qui a maintenant des éleves. Roberto a accepté de pratiquer une cérémonie pour moi. Rien que pour moi.
On était loin du factice que je craignais, Roberto est un mec intelligent et chaleureux, bien de notre temps, une sorte de psychothérapeuthe pratiquant les rites de ses ancetres. Moi qui suis sceptique, athée et pas du tout tentée par le new age et consorts, j/ai joué le jeu par amitié, j/ai rendu chaleur humaine pour chaleur humaine. Et ce fut bien.
Tout s/est passé dans un bois qui appartient a Roberto - régulierement attaqué par les sectes protestantes du quartier, qui l/accusent de paganisme et sorcellerie, ils gravent des croix sur les arbres comme antidote !!!! - on a allumé un feu selon des étapes bien précises, avec tout un matériel apporté par le shaman - bougies de toutes les couleurs, résine, chocolat, caramel, cannelle, sucre, brindilles de certains bois etc etc - en fait c/était passionnant, quand on pense que ces rites et leur signification ont traversé tant de siecles et de guerres sans disparaitre... et j/espere qu/ils survivront aux protestants.
Je ne vais pas tout révéler ici, mais vraiment, il m/a dit des choses prévisibles, qu/il pouvait déduire de nos conversations, mais aussi d/autres qu/il ne pouvait pas deviner. C/était une cérémonie tres calme et déstressante, qui a duré trois heures, et je ne me suis pas ennuyée un instant. Je crois que j/ai beaucoup de chance d/avoir participé a cette cérémonie, c/est unique dans une vie, et pas du tout une mise en scene pour déséquilibrés. Finalement ça m/a paru beaucoup moins hystérique que les catholiques d/Esquipulas ou les Pentecotistes qui beuglent des anathemes dans un micro.
Bref, je suis sortie de la ébranlée, et on verra si des changements positifs se produiront dans ma vie....
J/ai filmé une partie, vous y aurez droit...

Santo Domingo

Toujours a Antigua, Santo Domingo est un couvent en ruines transformé en hotel de luxe. Sans surprise, j/ai visité les ruines, bien mises en valeur, et puis j/ai diné au resto de l/hotel... On m/a demandé de quel pays je venais, et puis on a posé un drapeau belge sur la table. Comme je vous le dis. Mon voisin, un vieux monsieur solitaire, cheveux et moustache gris, élégant, racé, costume impeccable, petite mallette en vrai cuir, style président de république bananiere - centre droit, ou carrément, droite - mangeait avec des manieres raffinées devant un drapeau non identifié - j/ai demandé a Jean-François, c/est le Mexique. Il ne s/est rien passé, ai encore manqué une occase de refaire ma vie. Quant a la bouffe, elle était super, je me suis meme fendue ´d/une creme brulée en dessert - Seva ne sera pas étonnée de mon choix... Et le décor... heureusement vosu verrez bientot les photos.

Miss College

Hier, a Antigua (j/ai le plus stupide clavier de tout le séjour et je cafouille/, je suis retournée au couvent des Capucins pour rever dans les ruines en lisant mon Caldfael, quel meilleur endroit pour lire un Ellis Peters ??
Surprise, une flopée de jeunes filles en tenue tres sexy -c/est tres rare ici - font irruption dans le cloitre...J/apprends qu/elles concourent pour le prix de Miss College, et elles se font photographier par un mec avec un petit numérique... Evidemment j/ai profité de l/aubaine, et elles ont posé volontiers pour moi, croyant sans doute a une future gloire internationale. J/ai de superbes photos que j/ai hate de vous montrer.

mardi 24 mars 2009

Violence...

Il est clair que Jean-Francois s'est débrouillé pour que mon circuit se passe sans problème et que je n'aie aucun contact avec les aspects négatifs du pays. Sûr que la violence existe ici plus que chez nous, mais je n'en ai qu'une vision édulcorée en lisant les journaux. La route est très dangereuse, livrée aux chauffards - soit de grosses bagnoles arrogantes, soit de bus complètement cinglés. Dépassements sans visibilité, excès de vitesse, alcoolisme au volant (dixit Ismael, la sobriété et la prudence même). Dans chaque localité, de nombreux casse-vitesse hauts comme des montagnes, sensés calmer les excités. Surnommés les "sleeping police". Quant à la police, si on la voit partout, et armée jusqu'aux dents, je ne vois pas ce qu'elle fait, elle semble indifférente, sauf au parking sauvage à Antigua (allez vous parquer où il ne faut pas quand un militaire armé comme en temps de guerre vous dit de déguerpir...). Guatemala City, la capitale, que j'ai traversée deux fois, est une ville affreuse et sinistre, un immense bidonville dans un site montagneux, où les baraques s'accrochent parfois au bord des ravins...Grandes avenues saturées par un trafic désordonné, ponctuées de publicités géantes. Le bâtiment central de la police est une sorte de château d'opérette, avec faux créneaux et tourelles, et si on ne savait pas les horreurs, les tortures et assassinats qui ont eu lieu derrière ces murs, on trouverait ca pittoresque. Comme la Loubianka à Moscou.
Bien sûr, ma vision du pays est positive, c'est le tourisme qui veut ca; mais je ne suis pas dupe; les Indiens restent la minorité exploitée, pauvres d'entre les pauvres, analphabètes, victimes d'une minorité héritière des conquistadors. Maintenant comme autrefois, si les Indiens étaient unis (nombreuses ethnies qui ne parlent pas la même langue et ne se comprennent pas entre eux) - ils sont 80 % - ils retrouveraient la suprématie. Pour se consoler, ils n'ont que la gloire passée des anciens Mayas. Et l'espoir d'un Evo Morales local.

Pétards, encens & cie

Ici on aime le bruit ! Rien d'important sans un petit feu d'artifice ou un lacher de pétards. Peu importe si c'est dans la foule et que ca risque de tourner mal. A la consécration, alors que chez nous tout le monde médite respectueusement, ici on lance des pétards à tout va. Pour l'encens, idem. On en fait une consommation pas possible, les processions disparaissent sous un nuage de fumée, où se mélangent l'encens et le fumet des barbecues. Car l'âme ne s'élève que bien nourrie, et l'on trouve de tout sur le circuit, des grillades aux glaces et confiseries. En fait, une religion joyeuse.

lundi 23 mars 2009

Antigua la perle du Guatemala

Vraiment, c'est une ville qui me plait !
J'avais le projet de faire l'ascension du volcan Pacaya, mais j'ai renonce, pas parce que je suis fatiguee, mais parce que ca doit se faire en groupe (pour la securite), et que je suis allergique aux groupes, surtout qund il s'agit de marcher. Je veux marcher a mon rythme, et sans parler. En plus, parait qu'on est suivis par des chevaux-balais, que vous etes pries de monter si vous trainez la patte. Tres peu pour moi, l'expedition survie sur volcan en activite.
Alors j'ai fait du shopping dans cette ville superbe, pleine de boutiques dangereuses pour le portefeuille. Et aussi des musees.
Pour dejeuner, une des bonnes tables de l'endroit; j'ai choisi du poisson avec des french fries, et j'a recu des frites saupoudrees de paprika...autres pays, autres moeurs.
Dans la cour de ce resto, un groupe avec menu unique, et spectacle de danseurs masques. Je me suis habilement melee aux gens pour photographier tout mon content, jusqu'au moment ou les danseurs se sont mis a inviter les dames du groupe, heureusement que le ridicule ne tue pas.
Apres-midi j'ai bu un verre avec Marie (celle de la casa Marie du premier jour), voila que j'ai une copine au bout du monde, Antigua calle 3 oriente...
Demain j'ai encore du temps libre, j'en suis vraiment ravie, et a 17 heures, j'ai rendez-vous dans un bois avec un chaman pour une ceremonie maya....Pensez a moi !!!
Et ensuite je prends mes quartiers a Guatemala City, objectifs musees. A plus ! Votre Virginie

Antigua la belle

Me voici de nouveau à Antigua, le boucle est bouclée. Jour de repos, ai dormi comme un ange et trainé dans le jardin de l/hotel, pas de programme ni de rendez-vous avec Ismael, que je ne verrai plus. Shopping, musées de la ville, flaneries... Je ne suis plus à la Casa Marie, comme au début du voyage, mais à la Mansion Pensativo, un petit hotel ravissant, maison meublée à l/ancienne, autour d/un patio, piscine, jardin magnifique, et de ma table du petit déj, vue directe sur un des volcans du coin.
Jean-Francois avait prévu Quinta de las Flores, très joli mais loin du centre, et je préfère ici, pour me balader à pied à ma guise sans devoir toujours prendre un tuk tuk. Vous pouvez trouver tous ces hotels sur Internet et vous imaginer votre Virginie paressant avec son septième bouquin ou errant dans cette ville magnifique.
Hier soir grande effervescence dans la ville, encore une procession, et en fait c/est comme si j/étais venue dans la semaine sainte, ca aussi c/est une expérience hors du commun.
Je remercie tous ceux qui m/ont déjà invitée à manger du Belge dès mon retour...Je salive déjà !!!!

Esquipulas

Ce fut une terrible expérience, surtout un dimanche. (rappel, église de pélerinage, pour vénérer un christ noir miraculeux)
Un monde digne de Lourdes pendant une visite du Pape; l/église (plutot belle)pleine comme un oeuf, et les sacristains en uniforme et badge qui font la circulation (et la quete); l/office retransmis à l/exterieur par micro, et tout le monde qui pique-nique en suivant la messe, en priant aux moments importants (devant l/eglise un grand parc); une file incroyable pour tourner autour du fameux christ, pire que pour Lenine sur la place rouge. Et puis les marchands du temple... des boutiques de bondieuseries kitsch à n/en plus finir, un véritable marché de la religion. On peut acheter un Christ noir entouré de bonbons, j/ose espérer qu/il n/est pas en chocolat. Sans oublier la bouffe, restos au nom de tous les saints, ou marchandes de pate de coco, de platanos et de confiseries. Parait que Che Guevara, à l/époque où il vivait au Guatemala (rappel, c/est ici que s/est révélée sa vocation révolutionnaire, au contact de sa première femme, et en assistant au coup d/état militaire soutenu par les Américains, qui a renversé Arbenz) a tenu un petit commerce pieux à Esquipulas pour survivre !!!!!
La ferveur est incroyable, chants repris en choeur, fidèles qui approchent la relique en avancant sur les genoux, ou bien 3 pas en avant et 2 en arrière, comme à Echternach. Plus vu rien de tel depuis...le Tibet ! Et aussi cour des miracles, estropiés qui mendient; auront au moins quelques sous si le miracle ne se produit pas.
Ismael, qui appartient à une église évangélique, considère cela avec un certain mépris, sans se rendre compte que les pasteurs hystériques qu/il écoute le dimanche ne valent pas mieux.
Un dernier détail: toilettes payantes, probablement les seules du Guatemala....

Fiera au Honduras

La deuxième nuit au Honduras n/a vraiment pas été reposante... C/était la fiera annuelle !!! (vous avez remarqué ? sur ce clavier-ci, y a des accents mais pas d/apostrophe; j/ai résolu le problème à ma facon)
Donc c/était la fiera, la fiesta, la kermesse, appelez ca comme vous voulez; à partir de 21 heures, techno à fond, les chicas qui se trémoussent et la bière qui coule à flot (meme de la Corona), le tout concentré sur la place, mais comme la ville est minuscule, tout le monde en a profité sans perdre une note. Après minuit, ca devient franchement pénible, malgré le double vitrage et les volets fermés. Désespoir des hoteliers, qui ont peur de dégouter les clients. J/ai dit au mien que nous avions les fetes de Wallonie, dans le meme style. Mon Ismael avait de petits yeux le lendemain, d/autant plus que les chiens avaient pris le relais en aboyant le reste de la nuit...
Cette fiera n/avait rien de fete folklorique (sont loin les Mayas), au Honduras les gens ont adopté le ti-shirt et le jeans; idem dans le sud du Guatemala, si on veut voir des costumes, faut aller dans les Haues Terres. Sauf que les hommes portent tous le panama, bords relevés ou non, ce qui fait une petite ambiance mexico-western.

samedi 21 mars 2009

Cuisine guatemalteque

Franchement, je reve de chicons au gratin ou de saucisse-compote-frites. Overdose de poulet. Les legumes guatemalteques sont magnifiques, et abondants, mais aucune imagination pour les preparer: soit salade tomates-oigons-laitue, soit le trio bouilli carotte-courge-broccoli. Au Honduras c'est pareil. Et ne parlons pas des tortillas, qui me sortent de partout, et des frigoles (pate de haricots noirs) que je n'aime vraiment pas...Le boeuf est present, mais toujours servi avec une sauce epaisse qui gache tout. Alors je me rabats sur le poulet a la plancha (grille), mais ca commence a bien faire. Juste les fruits qui sont super. Et a Livingston, le tapado, une soupe de poisson au lait de coco... Allez, je rentre bientot, preparez-moi des vraies frites !

Copan

Mon dernier site maya, mais un des plus beaux... Des steles sublimes, un escalier plein d'hieroglyphes tres celebre, et un batiment ayant garde sa couleur rouge d'origine. Ce matin visite guidee avec un certain Oscar (style patron de finca), rondement menee, deux heures, et pas une minute de plus. Interessant. Et puis j'ai fait les deux musees seule, et je suis retournee seule sur le site, pour rever a mon aise. J'ai encore trouve le moyen de marcher 3 km dans la jungle, et d'aller admirer une sorte de zoo d'oiseaux, en pleine nature, des toucans - mes preferes- des aras et plein d'autres de toutes les couleurs. Je loge dans une vieille maison adorable, avec tout le confort. Hier soir, les hippies croisement rastas se sont mis a jouer des percussions et a danser avec des flambeaux pour ramasser quelques dollars: ambiance sympa. Demain dimanche je vais a la messe a Esquipulas - le Lourdes du coin - ce sera surement passionnant.

Un peu de politique

Les journaux sont pleins des resultats de l'election presidentielle au Salvador; parait que c'est un homme de gauche. Tant mieux. Ismael dit que les petits pays d'Amerique centrale doivent s'unir, comme l'Europe; mais que seulement trois sur six le souhaitent.
Mauro (mon guide a Tikal) dit que l'invasion americaine a pris une nouvelle forme: les eglises evangeliques, qui seraient financees par la CIA....C'est vrai pour l'Afrique aussi.
Ici, au Honduras, la police et l'armee sont partout, avec un armement sophistique. Moi ca me fait peur plus que ca me rassure... Mais en tout cas la ville de Copan est tres sure. Pas de delinquance en vue, et tous les mecs avec un chapeau de gaucho sans cheval...

Pour en finir avec Livingston

Pour ceux qui l'ignorent, Livingston est sur la cote, au bout d'un rio, et seulement accessible par bateau; autrefois refuge d'esclaves noirs en fuite - je vous passe les details historiques -, un peu metisses d'Indiens, les Garifuna sont donc noirs, et quand on arrive a Livingston, ca fait un choc, car il n'y a pas de Noirs au Guatemala. La musique et le soleil aidant, on trouve ca tres sympa. Et puis on se promene; dans la rue centrale, des backpakers en tong (qui dormirontsdans les hostels bas de gamme) ou des groupes en short qui ne font que passer, histoire d'acheter quelque bricole de pacotille. Et si on s'aventure en dehors de cette rue, on voit la salete, immonde, les filles provocantes, les mamas obeses, les gamins insolents et les mecs qui glandent. Misere physique et morale. Mon hotel est comme un ilot de luxe dans cet ocean de pauvrete. Bien garde par les chiens. Et je parie que les benefices ne profitent meme pas a la population... (c'est la chaine Villas de Guatemala, et je suis curieuse de connaitre les proprios). Par contre, dans la mangrove, les Indiens Quiqche vivent comme autrefois, a la dure, dans des paillottes en planches. Deux etudiants Quiqche m'ont demande de les emmener en ville dans mon bateau, ce que j'ai fait (Leonardo approuvait, mais la decision me revenait, puisque je paie); ne parlaient pas anglais, pour eux l'espagnol est la seconde langue; polis, dignes, tellement differents des Garifuna, et pourtant dans la meme misere. L'avenir du pays ????

Copan

Ce soir, je suis donc au Honduras, a Copan exactement, car c'est ici que se trouve un des plus beaux sites mayas. Que je visiterai demain.
Ce soir promenade dans la ville, qui est charmante, un peu comme Antigua, maisons basses et colorees. C'est tres touristique. Des magasins de souvenirs partout, et des restos sous des tonnelles de chaume. Je dors dans un petit hotel plein de charme, tres hacienda de roman.
Dans les rues pietonnes, toute une faune de jeunes intermediaires entre les rastas, les hippies et les Lisbeth Sarander (pour ceux qui ont lu Millenium), piercing, tatouages et dreadlocks; vendent des bijoux de pacotille ou font la manche... A demain, mes impressions du site maya. Bisous a tous et merci pour les messages prives...

Quiriga

Encore un site maya, pas tres grand, surtout des steles, les plus grandes quon ait retrouvees. Sans surprise, j'ai adore, surtout les visages et j'ai fait plein de gros plans des seigneurs du lieu, Cauac- Lune et 18-lapin (ca ne s'invente pas des noms pareils)

Livingston suite

L'hotel etait vraiment super, ambiance feutree, service impecc; j'en ai profite pour faire une toilette approfondie, bien necessaire apres les conditions spartiates de nuevo horizonte; passe une nuit super, et au petit matin, le soleil est sorti de la mer !!!! (on est a l'est)
Mais...le gardien faisait ses rondes avec deux molosses, et des que l'on sort de l'hotel, c'est la misere noire (sans jeu de mot); c'est le premier endroit ou je ne me suis pas vraiment sentie en securite, abordee par des types louches sous des pretextes divers... Rien a voir avec les Indiens, qui sont dignes, souriants, aimables; ici c'est le regne des trafics en tous genres, notamment de la drogue. Les enfants mendient, les femmes se prostituent, les mecs trainent dans les rues. Ambiance factice, finalement, kitcheries dans les magasins, et faux cd pour gringos naïfs.
Si c'est ca l'ambiance caraïbe, on ne me verra pas de sitot a Cuba ou a la Republique dominicaine, je fremis de penser aux buffets devastes des hotels all in.
Heureusement mon Leonardo m'attendait pour faire le trajet inverse en bateau (pas de route pour Livingston), il avait parfaitement compris ce que je voulais, et m'a emmenee dans de jolies criques pleines de nenuphars et d'oiseaux; fait connaissance avec les Quekchi (des Indiens) qui vivent le long du rio, et emmene deux jeunes a l'ecole dans mon bateau...Leonardo m'a offert un nenuphar, heureuse de l'attention, mais je ne crois pas que c'etait une bonne idee... (de cueillir une fleur dans ce splendide decor...protege)

jeudi 19 mars 2009

Livingston

Quel contraste avec la journée d'hier ! Sur ma lancha perso, j'ai descendu le Rio Dulce, et je me sentais Jacqueline Onasis entre les yachts de luxe. Heureusement, quand le rio se rétrécit, la jungle reprend ses droits, et ma lancha a longé la mangrove. Des milliers d'oiseaux, un vrai film d'Hitchkock, et des tableaux a la Monet, la vegetation se reflétant dans l'eau; mon batelier, Leonardo (da Vinci), a fait plein de détours pour que je fasse de belles photos. Et maintenant je suis dans un hotel de luxe (villa Caribe), des sortes d'Albert de Monac flanent dans la piscine (avec des lunettes solaires) et de jolies femmes bronzent en bikini. Vraiment pas mon monde, surtout quand je repense a Tono et ceux de Nuevo Horizonte qui tachent d'instaurer une justice sociale. En fait j'ai honte. Juste que ma chambre est super, vue sur la mer, pour le reste, je suis sure que je ne vais parler a personne. Si je restais ici, je m'ennuierais ferme.
Livingston est une ville adorable (garifuna, cad mélange d'anciens esclaves noirs et d'Indiens); reggae, percussions, nonchalance.
Demain je pars deja; Leonardo (di Caprio) vient me chercher et je pars pour le Honduras (site de Copan)

Utopia

Expérience inoubliable: une journée (et une nuit) dans une finca coopérative organisée par d'anciens guerilleros, reconvertis aprés la guerre civile. Allez voir sur www.coopnuevohorizonte.com
Anciens combattants donc, et créateurs d'un village de 422 personnes (essentiellement des ladinos) fonctionnant sur le principe communiste, avec des préoccupations écolo; le responsable de la section tourisme responsable est un homme charmant, difficile de l'imaginer en treillis dans la foret. Marche dans "leur"jungle (reforestation), conférence sur les projets, discussion sur les problémes qui se posent (ex. les jeunes resteront-ils ?, pas d'univ sur place, que faire si la communauté s'agrandit....); sont pleins d'idéal, veulent vendre l'excés de leur production sans intermediaires - qui sont les seuls a s'enrichir. Etaient presents deux profs bénévoles, un vieux Canadien et une jeune américaine, m'ont servi de traducteur. Discussions politiques aussi, Che Guevara (leur idole), Rigoberta Menchu (accusée de corruption), les Américains (bien sur les assassins), les communistes qui restent de part le monde (sont aidés par la Corée du nord !!!!); visité l'école, mangé a leur resto, dormi a la dure....Utopia, réellement, habité par des purs. Est-ce viable ???
En tout cas, de magnifiques rencontres.

Yaxha

Encore un site maya....trés grand, et comme Tikal, bien aménagé pour les touristes: sentiers, escaliers faciles, pancartes explicatives.... Agréable, mais évidemment pas mal de touristes et perte de la magie de la solitude (vous avez remarqué ? sur ce clavier, pas d'accent grave). Puis j'ai pris une lancha pour aller sur l'ile de Topoxte, c'était chouette comme promenade. L'aventure était pour aprés !
Logement dans un lodge au bord de la lagune, super endroit mais......... squatté par une famille (6 personnes) francaise, une vraie caricature, vulgaires, bruyants, stupides. Les paillottes bungalows n'ont pas de plafond, juste un toit commun en feuilles de bananier, si bien que j'étais informée de tous les détails intimes, bruits corporels de la salle de bains, conversations sur les problémes intestinaux, etc etc !!! J'ai donc demandé a changer de chambre, et j'ai obtenu ce qui restait, un bungalow seconde zone, pour les chauffeurs ou le personnel....Heureusement le coucher de soleil était somptueux ! Mais le matin, le bruit a recommencé jusqu'a leur départ, et seulement aprés, les oiseaux se sont remis a chanter...

mardi 17 mars 2009

Uaxactun

Encore une journée sensationnelle ! J'avais un picop, et comme chauffeur un certain Luis Alberto (style bandit des westerns spaghetti), super calé sur les oiseaux, et très dynamique (traduisez chauffeur à la limite chauffard, sur une piste défoncée). On a perdu beaucoup de temps à observer les animaux - car la route d'Uaxactun traverse le parc Tikal, espace super protégé. Toucans, agoutis, cerfs, faucons, et même quetzals ! Toujours pas de jaguar... 2 heures et demie pour 23 km !!!
Les ruines maya sont émouvantes, car désertes et perdues dans un village du bout du monde, là où la route finit. Luis Alberto et moi on s'entendait très bien, malgré la barrière de la langue (je crois que je connais bien 60 mots maintenant, et j'attaque les verbes), et on a discuté de tout, du sens de la vie, de la politique ( ah ! saint Obama !), de la guerre civile (il a été guerillero dès l'âge de 14 ans), passionnant. On a aussi mangé ensemble dans un comedor de ce village perdu, poulet salade de tomates, un vrai délice, meilleur que dans certains hôtels, et à prix doux... (comedor=guinguette à 4 sous); à vrai dire j'ai refusé un premier comedor, qui servait du gibier... à côté d'un parc naturel protégé par l'Unesco !!!! Rien n'est parfait, mais ma journée a été super. Me revoilà dans mon hôtel de luxe Villa Maya, et bien contente, car la nuit dernière, j'ai dormi dans un lodge sans électricité, dont la douche (froide) était squattée par une tribu de 1000 pattes. C'est ca le voyage!

dimanche 15 mars 2009

Tikal

Les touristes, je les ai trouves, sont tous ici ! Faut dire que c'est beau, presque autant que Angkor. (vous avez remarque, sur ce clavier-ci, pas d'accent !)Oui, Tikal est une merveille, si vous doutez, allez voir sur Internet. Non seulement pour les ruines mayas, mais pour les animaux, car c'est la jungle dans toute sa splendeur, et l'environnement est autant protege que les ruines.
J'ai pris un guide francophone - une fois n'est pas coutume - et je ne l'ai pas regrette; un Italien polyglotte, pas vraiment Mastroiani jeune, mais presque; un anticonformiste, de ma generation, marie a une guatemalteque, un type qui a roule sa bosse un peu partout, et qui commence a en avoir marre de guider des bourgeois, exactement le genre de gens qu'il a fuis en quittant l'Europe... Ne pouvait que me plaire. Au- dela des explications historiques, conversation super interessante sur toutes sortes de sujets. Faut dire que ca me changeait des guides indigenes espagnols, et aussi de mon chauffeur, qui est gentil mais pas fut-fut.
A la fin, j'etais honteuse de lui donner un pourboire, vu qu'il etait comme un ami...Mais ca s'est bien passe, on a bu un verre ensemble, on a beaucoup ri, et on s'est quittes contents d'avoir rencontre comme un double ! Une belle rencontre donc, sans lendemain, evidemment, mais qui donne chaud au coeur: des types intelligents et sympas, il y en a quand meme de par le monde
Car pour le reste, franchement, les cars d'Amerloques qu'ont jamais entendu parler de Paul Auster, ou qui se font photographier en short a fleurs devant la pyramide Grand Jaguar, ras le bol, merci bien.
Patte de Jaguar, ou Chocolat, pas mal comme nom d'empereur, vous ne trouvez pas ?
En plus, Mauro etait super cale sur les plantes et les animaux, et grace a lui, j'ai fait des photos super de coatis, de paons sauvages, de toucans, de spider monkeys, etc., et j'ai fortement augmente mon vocabulaire animalier ! J'ai aussi escalade une pyramide (une facile, car elles sont presque a la verticale), et admire un paysage sublime. Ensuite j'ai traine dans les deux musees, et - sans surprise - j'ai adore les photos en noir et blanc des premiers explorateurs.
Bref une journee magnifique, et qui n'est pas finie, je vais profiter de mon billet pour aller rever sur la place centrale, mon livre en main. Bises a tous de Tikal.

Voyager développe le mépris des autres (Flaubert)

Quand j'ai lu cette phrase, j'ai bondi...Et puis en y réfléchissant bien, c'était vrai au 19ème, quand on considérait les Noirs et les Indiens comme des demi-animaux et que le colonialisme battait son plein, selon l'idée que notre civilisation est la plus élevée, et aussi notre religion, et qu'il fallait "civiliser" les peuples "inférieurs", et les convertir.
En fait, ce mépris n'est pas terminé ! Comment voyons-nous les Arabes ? voleurs, sales, intégristes; les Noirs ? arriérés... et ainsi de suite, c'est ce que j'entends souvent. Juste bons à recevoir nos vieux habits. Et dans un autre registre, moi-même, ne suis-je pas pleine de préjugés, Américains incultes, Francais m'as-tu-vu, Russes sans-gêne, Espagnols bruyants etc ????
A réfléchir !

samedi 14 mars 2009

Les aras rouges

Juan et moi, on a fait une gym pas possible dans la jungle pour en apercevoir un...en plus était mal placé pour les photos ! Et puis en rentrant à l'hôtel, j'en vois un sur une branche juste à côté de ma chambre... No comment.

El Peru

C'est comme en Ethiopie, on m'annonce une mule, et puis on me donne une voiture et un guide... La voiture, un vieux pick up, plaque minéralogique collée à la vitre arrière, ceintures inutilisables, compteur foutu, et conducteur " sportif". Une route en rapport, c'est-à-dire comme en Afrique, je me croyais de nouveau avec Sinta et Titine. Suis rompue après 4 heures de secousses. Le guide, un petit Indien Quikche (pas sûre de l'orthographe), super gentil, fier de montrer les merveilles de son pays. Pour que je comprenne bien son espagnol, n'hésite pas à mimer les guerres, les bêtes sauvages et les braconniers. Avons roulé de secousse en secousse jusqu'à un camp militaire (ici on est bien gardé), en pleine jungle, et puis continué à pied. 4 heures !!! (mais le programme annoncait 6). Super ! On a observé les oiseaux et visité en détail les site maya d'El Peru. Et assi monté sur un belvédère casse-gueule (merci je vais bien). M'a raconté la triste histoire de la princesse Ixibel, trucidée par un roi jaloux. Heureusement que je l'avais pour comprendre les stèles fort abîmées !
Auparavant les Indiens de cette région vivaient du chicle (gomme pour chewing gum), mais maintenant les chicklettes sont synthétiques, alors se reconvertissent en guides nature et c'est super; l'armée surveille le braconnage et l'abattage clandestin d'arbres.
Les Indiens sont très pauvres mais aussi très fiers et ne mendient pas.

Les moustiques

Je les oubliais ceux-là... Bien sûr ils sont présents en masse, et guère impressionnés par le Deet. Je suis piquée un peu partout mais pas trop et je résiste. Ici, dans le parc de l'hôtel Villa Maya, il y a plein d'oiseaux qui font un boucan d'enfer... Si vous regardez mon hòtel sur Internet, ne faites pas d'erreur, c 'est Villa Maya et pas Maya International. Je vous embrasse tous, mes fidèles, et vous rappelle que je n'ouvre aucun fichier attaché sur mon adresse hotmail. A peine le temps de lire les messages !!
J'ajoute aussi que depuis que je suis dans le Peten, c'est la jungle, plus de montagnes, chaleur humide et transpiration.

Villa maya

Après mon escapade à pied à Dos Pilas, j'avoue que j'ai fait une sieste dans la voiture... Je suis maintenant à Santa Elena, hôtel Villa Maya, au bord du lac de Flores, le grand luxe, lit à baldaquin, piscine (je m'en fous), minibar (je ne m'en fous pas), dans un grand parc avec promenades... mais il pleut !!!!
Conseil culinaire du jour: essayez le mosh, genre de porridge liquide (pas le pavé à l'anglaise), saupoudré de cannelle - servi chaud bien sûr, miammmmmm
Demain je pars très tôt pour ma grande marche dans la jungle vers El Peru - 6 heures - avec un guide cette fois, et une mule pour l'intendance... A plus pour le récit !

Dos Pilas

Aujourd'hui j'ai quitté à regret mon île, et c'est en voiture que nous avons essayé de joindre le site de Dos Pilas: d'abord une route en terre - 20 km - à peu près potable, mais ensuite, il aurait fallu un 4X4; Sinta serait passé avec sa vieille Titine, mais pas la belle Kia neuve ! Alors j'ai continué à pied; rencontré quelques villageois ébahis - une gringa blonde dans leur forêt ! Le site de Dos Pilas est super intéressant, perdu dans la forêt, des escaliers avec hiéroglyphes, des stèles magnifiques. Je me pose une seule question: où sont les touristes ?

Aguateca

Deuxième site maya dans la jungle, toujours aussi désert ! Walter me débarque de nouveau (l'accès est par le rio), un peu inquiet, car la première partie est difficile, et je refuse qu'il m'accompagne. Chemin de planches sur une sorte de marécage, évidemment, ca ne rate pas, je m'enfonce une guibole jusqu'au genou dans la boue - une seule heureusement ! Le site est magnifique, bien conservé, passionnant, plein de pancartes explicatives que personne ne lit puisqu'il n'y a personne ! Après la visite, j'ai même parcouru un sentier nature accidenté (le site est sur une falaise), avant de retrouver mon capitaine... et de rentrer manger la bonne cuisine d'Augusto sur mon île !

El Ceibal

Mon premier site maya de jungle... Walter me débarque, et j'entame une montée dans la jungle, escaliers rustiques, racines, le parfait sentier de cinéma; je me sentais comme Peter Fleming dans le Mato Grosso, toutes proportions gardées, car je n'ai rencontré ni coupeurs de têtes, ni serpents à sonnettes, ni jaguars, juste les singes hurleurs, ce qui est assez impressionnant la première fois; on dirait des fauves et ils sont tout petits. J'ai erré deux bonnes heures dans le site, super, les stèles magnifiques, les ruines romantiques etc etc et surtout... personne !!!! La jungle et les ruines rien que pour moi...
J'en connais qui seraient mortes de trouille, eh bien pas moi, c'était merveilleux, même si le plan du LP était à l'envers..

Chiminos Island Lodge

Voilà que j'hésite ! Et si le paradis, c'était ici ? Jugez vous-même: www.chiminosisland.com
Tous les bungalows disséminés dans la jungle, donnant sur le rio, toutes les fenêtres des moustiquaires, pas de murs, on se lave à la vue des oiseaux... La première nuit j'ai dormi comme un bébé - j'ai enfin intégré le décalage horaire ! La deuxième nuit, les singes hurleurs m'ont réveillée à 3 h du mat, je les ai copieusement insultés, c'est quoi ce ramdam quand les honnêtes gens dorment ?ll y a des lois pour ca ! Figurez-vous qu'ils sont partis... gueuler sur les Amerloques du bungalow suivant !

vendredi 13 mars 2009

Lancha sur les rios près de Sayache

En plus d'une voiture perso, j'ai aussi un bateau perso ! Donc lancha sur le rio de la Passion, et aussi sur un autre rio au nom à coucher dehors; je me sentais comme Nicolas Hulot sur l'Amazone, même si mon bateau est moins beau... Plein d'oiseaux, de caimans, de tortues dans la mangrove, particulièrement des fins canards blancs - des ibis? des grues ? - que les ornithologues me pardonnent. Expérience inoubliable. Walter mon capitaine était charmant - ici on est capitaine même d'un frêle esquif, il a eu beaucoup de patience à m'attendre pendant mes escapades dans la jungle.

Hola Ismael

C'est le nom de mon nouveau chauffeur; j'espérais Antonio Banderas, c'est plutôt Zapata, moustache et bottes pointues, ne manquent que les éperons et le sombrero...la voiture est la même, une Kia Pregio, juste le modèle au-dessus... Ne parle qu'espagnol, bien entendu !

mardi 10 mars 2009

Semuc Champey

Super endroit, mais pas mon truc !
J'y suis allee avec une agence locale, puisque Luis est au garage. Route difficile mais splendide. Semuc est une serie de bassins communiquant par de petites cascades, et une riviere avec cascades, le tout en pleine nature, loin de tout. On peut monter a un belvedere (Trop chaud, j'ai renonce, avec Luc je l'aurais peut-etre fait); alors je me suis installee les pieds dans l'eau fraiche (petits problemes de circulation), Luc m'approuvera surement - avec mon bouquin. Le probleme, c'est que tout le monde vient la pour se baigner, et que vers midi c'etait comme Copacabana un dimanche; marre d'etre eclaboussee et bousculee, et je suis partie; rien qui m'ennuie plus que ce type de distraction....evidemment c'est tres personnel, et j'en connais beaucoup qui seraient encore la plutot que de pianoter sur ce mauvais clavier !
Demain je pars pour un hotel sur une ile (pres de Sayaxhe), donc il est probable que je n'aurai pas Internet pendant quelques jours... A plus, les enfants, les amis...

Adios Luis

Hier on a roule toute la journee, parce que la ligne droite entre Nebaj et Coban (ou je suis aujourd'hui) est fermee a cause d'un glissement de terrain (au moins 30 morts); on a du faire un detour immense et repasser par la capitale; et en allant au garage pour remplacer le pneu creve, Luis a constate une fuite d'huile...Il a essaye de reparer provisoirement, et pendant ce temps je suis allee chez lui ou sa femme m'a fait a manger... On est repartis tres tard, et on a roule de nuit; a l'arrivee a l'hotel, le restaurant etait ferme, alors j'ai achete une bouteille de vin chilien que j'ai bu avec une Francaise solitaire et sympa qui se trouvait la... Comme ca j'ai bien dormi, mais au matin Luis etait la avec une mauvaise nouvelle, la fuite est toujours la, et si on ne parvient pas a reparer aujourd'hui, j'aurai une autre voiture et un autre chauffeur... On s'est quittes en larmes !

Mil Amores

Si le paradis existe, assurement, il est la ! Une ferme-auberge, au bout de 10 km d'un mauvais chenin; a flanc de montagne, une vue superbe, et un lever de soleil somptueux; un bungalow super confortable, eau chaude et meubles rustiques; la cuisine comalacasa, dans la salle a manger de la patronne; des gallinaces dont j'ignore le nom, une serre d'orchidees, et de braves chiens affectueux... Et dire que ce hameau fut au coeur de la guerre civile, la folie des hommes est incommensurable.
Seul hic, Luis qui est si soigneux, ne voulait pas rouler sur ce mauvais chemin (le voiture est une Kia Pregio, genre de camionnette, il aurait fallu une 4X4); alors on m' a trouve un picop (traduisez un pick up Hillux), et c'etait une belle experience...
Evidemment, dans ce paradis, pas d'internet.

Felipe le Ixil

Felipe est un petit bonhomme, plus petit que Laurent...., coiffe d'un chapeau de gondolier venitien, a la mode Ixil; Jean Reno l'a charge de me guider a Chajul, village perdu dans la montagne, ou personne n'avait jamais vu une gringa blonde... Une journee sensationnelle, la fiesta sur la place, un petit musee communautaire sans eclairage, le cimetiere avec les tombes mayas, un repas de soupe de poulet prepare par la femme de Felipe (un bouillon gras a faire fremir, avec les doigts dans la soupe pour ronger les os); un culte evangelique (completement crazy, batterie, sono a fond et vociferations au micro, repentez-vous...) (on voit toutes les sectes, scientologie, Mormons, Pentecotistes, baptistes, et que sais-je encore, une main-mise sur les ames insoutenable); un culte maya-catholique, et l'on ne sait pas lequel a influence l'autre. Le top, ce fut une marche (rude) dans la montagne, pour voir un temple maya sur une terre sacree; petite ceremonie improvisee par Felipe; fascinant, autel avec croix et cendres des offrandes, au mur dessins obscenes, dommage que vous ne pouvez voir mes photos... La brume etait tombee sur la montagne et ca donnait une atmosphere etrange et mysterieuse, on ne voyait pas a dix pas ! A la descente, escaliers mayas pour passer les clotures, c'est-a-dire escaliers dogons, un qui monte et un qui descend, au debut j'etais ridicule, mais je ne me suis pas casse la gueule.
Pour Luis c'etait moins gai, il a creve un pneu en roulant sur une bouteille cassee, les services d'immondices sont un peu faibles la-haut !

Hola des Cuchumatanes !

Le Guate, c'est plein de montagnes, mais les Cuchu machin, ou Hautes Terres, c'est encore plus spectaculaire. J'y ai passe 3 jours magnifiques ( perdu les accents sur ce clavier-ci)
D'abord Todos Santos, un bled perdu au bout d'un mauvais chemin, avec sublimes paysages (ca va souvent ensemble), c'est le pays Mam, et les mecs portent tous un pantalon rouge a lignes et un chapeau de cow boy, les femmes sont pas mal non plus, et le marche, un must, avec bonimenteurs au micro... Nous y sommes arrives tot, avant l'arrivee des cars, beaucoup mieux pour les photos; je devais faire pipi, et j'ai reussi a me faire copine avec une madame mam, qui m'a invitee dans sa maison et sa salle de bains... (hmmm). Apres Todos Santos, Nebaj; la ne vont que les touristes ladinos, ceux des villes, pas de gringos... Marche a nouveau, avec les Indiens Ixil, dont les madames portent un drole de truc a pompoms sur la tete. En fait dans ces montagnes, ne vivent que des indigenes, pauvres et a peine remis de la guerre civile, mais tous tres attaches aux traditions et aux costumes. A Aguateca (Indiens Quiche), heure du lunch, une pauvre boutique qui n'avait plus que deux morceaux de poulet, et Luis est alle au marche chercher des avocats, des radis et des tortillas, et on a pique-nique dans le minable resto, sous les yeux ebahis de la tenanciere; ca veut dire accessoirement que je mange des legumes on laves, mais je me porte comme un charme...

vendredi 6 mars 2009

Dario Moreno bis

A ceux de ma génération, ca dira quelque chose... Luis, c'est Moreno tout craché ! Il est marié, père de 3 enfants qu'il adore, et recoit des instructions d'achat de sa femme presque tous les jours... Il l'appelle "la grand chefa".
C'est un homme charmant, qui prend vraiment soin de moi, gardant mon sac quand je me promène dans les marchés, me déconseillant les endroits non sûrs pour la soirée. Il conduit très prudemment et la voiture est rigoureusement propre. Ici ce n'est pas l'Afrique, pas d'animaux sur la route, un parc automobile en voie de saturation, des routes souvent correctes. On élargit la Panamériacine et dans les embouteillages apparaît immédiatement le marchand de glace; j'avoue que j'en mange tous les jours, même si ce n'est pas vraiment indiqué...
Suggestion culinaire du jour: l'omelette fourrée à l'avocat: divin

Brrrr !

Ce matin, le pare-brise était gelé ! Venir au Guatemala pour frissonner ! Je dors avec un pull....On me propose bien un feu de bois dans la cheminée mais je ne me sens pas capable de dormir avec des bûches qui crépitent. Par contre à midi, le soleil brûle...
(Vous avez remarqué ? J'ai aussi trouvé l'accent circonflexe !)
Tôt le nmatin, nous sommes montés aux Fuentes Georginas, des sources d'eau chaude; j'avais mon maillot mais il faisait tellement froid que pour rien au monde je n'aurais enlevé mon pull et le reste. Dommage, c'était tentant.
On a continué la journée par la kitchissime église de San Andres Xejul, une sorte de gâteau jaune au milieu d'un village de bicoques: incroyable.
Et puis, surtout, Luis m'a lâchée dans le marché de San Francisco El Alto, un marché comme je les aime, pas un gringo market; j'y ai fait des photos splendides, des photos de la vraie vie, des chats, des chiens, des cochons, des poulets, tous en laisse et proposés à la vente... Ai bu du lait de coco dans la noix, ai marchandé des serviettes de cuisine, écouté le boniment des pharmaciens ambulants, frémi aux discours enflammés des évangélistes en mission, qui annoncent la fin du monde si on ne se repent pas !
Ici toutes les voitures sont sous la protection de Dieu (décorées avec des citations de la bible) et croyez-moi, Dieu a du travail. C'est le royaume des chauffards.
Le journal que Luis achète le matin est rempli de faits divers sanglants, accidents, kidnappings, règlements de compte, meurtres, le tout illustré par des photos suggestives, cadavres, mères désespérées. La violence fait partie du décor. Sur la route nombreux contrôles anti-drogue, faut dire qu'on fait la route du Mexique.
Ce soir suis à Huehuetenango, bourg très animé, hòtel moyen (Casa Blanca, tout sauf blanche)(me suis habituée à un certain luxe); demain les montagnes, très long trajet, pour aboutir dans une communauté indienne, une hacienda (Mil amores); j'y passerai deux nuits, pas sûr qu'il y aura Internet.

Ixhimche

Revenons en arrière:en cours de route, j'ai visité mes premières ruines mayas;un site peu fréquenté par les groupes, j'étais seule, à part les gardiens et les chiens errants. Génial! Pyramides en ruine, sur lesquelles poussent des arbres...vastes terrains de jeu de balle, palais envahis par les herbes folles; et tout au bout du site, un petit temple presque intact, où se perpétuent les rites mayas,cad offrandes de bière et fumigations d'encens. Le tout entre sauvage et romantique.
Comme d'hab, je suis très active, et il ne m'est pas possible de raconter tout ce que je fais et vois. Mais croyez-moi, je ne m'ennuie pas une seconde.

Le marché de Zunil

Enfin un marché à mon gout...Un marché de tout le monde-pas pour touristes- avec plein de légumes et de femmes en costume traditionnel. Comme la terre volcanique du coin est très fertile, les radis sont comme des pommes, les citrons comme des oranges,les carottes comme...je stoppe ici, j'entends déjà Benjamin - et d'autres-ricaner.
Les églises de Zunil et des autres villages sont pleines de saints de type sulpicien, de Christs tragiques, certains noirs; encens, offrandes d'alcool, fleurs fraiches; et facades blanches de type colonial, au milieu de bourgades aux maisons en adobe, peintes de toutes les couleurs.
Dommage que je n'ai pas l'habileté d'Agnès pour publier mes photos avec mes messages...J'en ai quelques bonnes,notamment au marché d'aujourd'hui, et j'ai filmé la procession à Antigua.

La Casa Mañen

C'est mon B&B à Qwetzaltenango:courez voir sur Internet, vous serez jaloux. Romantique à souhait, tenu par 3 filles, Julia, Maria et Elisa, adorables; je vous dirai demain ce que je pense de leur cuisine !
La ville est assez sinistre,mais la cathédrale intéressante; comme on prépare partout la semaine sainte,c'est une débauche de fleurs et on nettoie les statues et les vaisseaux qui sortiront en procession; la musica sacra résonne partout, c'est fascinant.

Pollo Campero

C'est le grand rival du Mac Do... Et c'est pas mieux ! Enfin j'aurai essayé...La différence c'est qu'on est servi à table!

jeudi 5 mars 2009

Richard Gere bis

Ai revu le séduisant Jean-Philippe, mon guide d'Antigua; il guide un groupe à Chichi et loge dans mon hotel. D'apres lui on peut résumer les problèmes du Guate comme suit: délinquance (gangs maffieux très violents qui rackettent les petits commercants), et immense succès des sectes protestantes (positif puisque créent des écoles et dispensaires mais négatif car recommandent de faire des enfants); les deux lobbys sont très puissants et détiennent le fric, et par conséquent brident le gouvernement. C'est le résumé d'une grande discussion.
Bonne nouvelle: j'ai trouvé l'accent grave...

Chichi et son marche (suite)

Ce matin, marché... Echoppes partout dans les rues, vendent tous la meme chose ! Tres coloré, tres touristique. Textiles tres jolis, masques pas trop mal, mais pour dénicher la piece unique... Ai quand meme trouvé un collier en argent (peut-etre), un arrangement avec des pieces de monnaie anciennes; pas piece unique, mais original.
Vous avez remarqué ? ai trouvé l'accent aigu sur le clavier...
Hier soir j'ai mangé dans un resto conseillé par Luis un délicieux poulet fumé et des tortillas noires excellentes; allons, je me réconcilie avec la cuisine...
A l'hotel, un monstrueux groupe de Finlandais (36), tous m0ches et fringués comme l'as de pique, qui picolent allegrement du rhum 100 ans d'age, pendant qu'un orchestre de marimba joue dans l'indifférence générale, emmitouflés dans des anoraks, car le soir il fait tres froid; j'ai meme dormi avec mon pull...
Oui il, fait froid, et il y a du vent, un temps belge, quoi...
Toujours a l'hotel, les serveurs sont habillés de la tenue traditionnelle - qu'on ne voit plus dans la rue- et ils ressemblent a des bandits corses. Le spectacle sur les marches de l'église vaut le coup, marchandes de fleurs, offrandes, encens, je préfere cela au marché. Le musée est intéressant, plein de photos noir et blanc du Chichi d'autrefois, suis dans mon élément.
Et aussi le cimetiere...des tombes de toutes les couleurs !!! Me donne envie de passer ma prochaine vie dans ce lieu...

Chichicastenango

D´abord je remercie tous ceux qui m´envoient des messages, vraiment c´est sympa et ca me touche beaucoup.
Ensuite, 1000 excuses pour l´orthographe, les claviers ici sont tres fantaisistes, notamment pour trouver l´apostrophe c´est la galere.
Ensuite je vous annonce que je progresse en espagnol, je connais bien 50 mots maintenant, et je parviens a les placer a bon escient ! Luis a decide que je parlerais espagnol a la fin du sejour (c´est un reveur)
Venons-en a Chichi, le "plus grand marche d´Amerique centrale"; grand , ok, mais moche a crever; autrefois il parait que les paysans etalaient leurs brols par terre et venaient a pied de loin, tout sur le dos... Maintenant c´est un marche permanent type souk oriental, avec d'affreuses baches noires en plastique.
Par contre les deux eglises sont etonnantes et malheureusement pas de photos a l'interieur. Syncretisme maya-catholique, avec encens dans des boites de conserve et offrandes diverses; vous pouvez lire les details dans tous les livres, et ce n'est pas change. Je suis restee longtemps a admirer les statues naives en ecoutant la musique sacree (voudrais bien trouver un CD)
Dans l'artisanat, ce qui me plait, ce sont les innombrables animaux en bois, certains pleins d'humour, et aussi les masques, et aussi les saints et autres archanges...mais tout cela est bien lourd a rapporter !
Je loge a l'hotel Santo Tomas, sur que vous pouvez trouver sur Internet, c'est un ancien couvent SUPERBE; j'ai une chambre magnifiquement decoree, avec un feu ouvert, car il fait frisquet; seul hic, la vue donne sur la decharge municipale... Francoise et Raymond vont encore me dire que c'est signe d'argent.
Je trouve aussi le temps de lire, pour l'instant un Paul Auster genial, Mr Vertigo; les messieurs qui ne comprennent pas les femmes ont interet a lire la page 137.
Derniere remarque, les Americains du precedent hotel n'avaient jamais entendu parler de Paul Auster... Nul n'est prophete en son pays.

mercredi 4 mars 2009

Jean Reno bis

Le boss de lagence qui me loue la voiture, c est Jean-Francois, un clone de Jean Reno. Comme son agence est certifiee tourisme vert, il me pousse a visiter toutes sortes dinitiatives vertes dans le pays; dommage que ce soit rare, mais en fait, la conscience, c est un debut. Je ne regrette aucune des visites que j ai acceptees.
Et a ce propos, l eau chaude de l hotel magique du lac est fournie par des panneaux solaires...

L oiseau bleu

Il y a ici un oiseau farceur, bleu fonce, qui siffle admirativement, meme si vous etes en pyjama sans maquillge. Pour le photographier, la croix et la banniere; et alors que jen tenais enfin un au bout de mon objectif, il ma chie dessus...
Faut positiver: vous marchez dedans ou vous en recevez sur la tete, signe d argent
Araignee du soir, espoir
Donc, tout va bien

Les villages autour du lac

Si le lac est une vraie merveille, avec ses rives escarpees et ses volcans, les villages qui s accrochent sur les flancs des montagnes ne sont guere pittoresques; une suite ininterrompue de magasins vendant les memes articles qui semblent manufactures, des vendeuses insistantes et des gamines qui reclament 3 quetzals pour une photo (au lieu d aller a l ecole); heureusement Jean-Francois mavait propose une visite dans une communaute a San Juan, petit village peu frequente par les touristes, mais tres digne dans la pauvrete et tachant de sen sortir proprement. Ce fut genial ! Le courant est passe avec mon guide Tzutujil (une ethnie indienne) et il m a emmenee partout, familles, ateliers, jardins...et s est mis en tete de m apprendre le tzutujil; a la bibli communautaire, PC et bouquins a la disposition des enfants, qui sont bien habilles et savent lire et ecrire, et parler espagnol, contrairement a toutes ces gamines qu on voit dans les endroits touristiques.

mardi 3 mars 2009

Le lac Atitlan

D'apres le Lonely Planet, c'est un des plus beaux endroits au monde...C'est effectivement magique, surtout vu de mon hotel, ma fenetre donne sur les 3 volcans, et je vous dis pas les photos super des couchers et levers de soleil...a partir de mon lit !
J'ai un bateau prive, et je me balade a mon gre, je visite eglises et villages et je bouffe des ceviche (Agnes, Francoise H, souvenirs...)
Le soir l'hotel fait table d´hotes et c'est plein d'amerloques en short, et aussi de jeunes routards pleins de fric; veulent tous savoir pourquoi on ne s'entend pas avec les Flamands... Mon anglais devient vraiment acceptable, je peux meme plaisanter...
Ne me sens pas seule, quelques araignees geantes dans la s de bains...

La bouffe

Vous connaissez mon principe: on ne connait un pays que si on mange sa bouffe; alors suis allee dans une famille m'empiffrer de tortillas cuites au feu de bois, de pate de haricots noirs (bof), de guacamole, bananes plantains et autres trucs... pas terribles, pour une fois, je ne suis pas enthousiaste... Heureusement la biere est bonne et le vin acceptable !

Les noix de macadamia zero emission

Toujours pour Jerome, j'ai visite une petite finca de noix de macadamia fondee et exploitee par un couple de cingles utopiques; vivent dans une caravane et emploient des indigenes (indiens est pejoratif), font pousser leurs trucs sans produit chimique et veulent contribuer a sauver la terre; font des pralines et des produits de beaute, mais refusent de produire en grande quantite pour ne pas diminuer la qualite; ont refuse une offre de Lancome, c'est tout dire. Tres sympa, ca reconcilie un peu avec le monde, mais c'est une goutte d'eau...enfin, si tout le monde ajoute sa goutte...

lundi 2 mars 2009

La finca zero emission

Ca c est pour Jeje...
Visite d une finca ( plantation) de cafe. Oui bien sur , je n aime pas le cafe. Mais ca valait le coup, car la proprio etait tres aimable (anglophone), et j ai pu depasser les infos techniques en abordant le social. C est que j ai lu les recits de Rigoberta Menchu sur l exploitation des Indiens dans les fincas. Ici il semble que ce soit une finca modele, les familles d ouvriers vivent sur place, ils ont un lopin a cultiver, les enfants vont a l ecole. Evidemment ca sent le paternalisme a plein nez, mais c est sans doute un progres. Pourquoi zero emission, parce que tout le processus est organique, pas d engrais, recuperation eaux de pluie etc. Bref un truc montrable et une bonne femme rudement sympa.
Sur qu on va pas me montrer une mine avec des Indiens traites comme esclaves... mais dans la rue, les differences sociales sont tellement claires...
Je vous quitte pour ce soir. Probable que pendant deux jours je ne pourrai pas me connecter, vu que je serai dans l hotel qui domine le lac Atitlan, et aucun moyen de joindre les villages, hors le bateau. A plus !

Antigua la catholique

D abord faut dire que tous les claviers sont differents et que ca me perturbe au max !!!!!
Bon ! Ce matin, visite de toutes les eglises cassees d Antigua et je peux vous dire qu il y en a ! Dans ma tete un vrai melting pot. Certaines sont peintes en jaune avec des garnitures blanches, de vrais gateaux a la creme fraiche, un baroque colonial du plus bel effet.
Les rues sont tres jolies, avec leurs maisons basses de toutes les couleurs, comme au Perou. Des maisons secretes, fermees sur leur patio interieur. Des rues quadrillees, comme aux USA, et quand Jean Philippe, mon guide du jour, vraiment charmant, francophone, a eu fini son travail et m a laissee me debrouiller dans la ville, je me suis perdue deux fois...
Ce soir, j ai une chance de pendu: une fete, une procession. Incroyable ! Un monde fou sur la place, devant la cathedrale, et sur le trajet. Bannieres, groupes deguises en soldats romains ou Juifs d operette, discours d eveques et de politiques, chorales , fanfares, petards, feux d artifice... Le clou du spectacle, un immense char porte par des seminaristes, avancant lentement en se balancant...J ai filme, c est unique. Tout un peuple porte par une devotion intacte...
Je ne m ennuie pas une seconde !

dimanche 1 mars 2009

Casa Marie

C´est comme dans le site, une superbe maison, ancien couvent, un jardin qui ferait se pamer Magali, et tout le confort souhaitable dans un environnement de reve.
Hier soir, j´etais crevee, alors Marie m´a invitee a sa table, en meme temps qu´une Americaine et une francaise un peu snob. Marie a adopte un petit Indien - 9 ans- tres delure et adorable. Conversation tres british, tout en mangeant pates pesto et salade. Petit doigt en l´air pour discuter de la misere du monde, dans ce patio fleuri et tranquille. Eternelle contradiction: ideaux eleves, mais porte fermee a cle et barbeles au-dessus des murs. Le petit Sergio est ¨sauve¨, mais coupe des siens et du monde du dehors.
Ici les inegalites sont terribles - bien plus visibles qu´en Afrique: la tout le monde est pauvre...
NDLR. je ne m´habitue pas au clavier

Corinna

Ma voisine d avion: Allemande, 20 ans, en route pour 5 mois au Guate, 1 mois de cours d´espagnol et le reste comme volontaire dans une ong de protection de l´enfance. Sympa, non ? Terrorisee par l´inconnu et l´avion... Je lui ai servi de mentor et de maman de remplacement pendant les 10 heures d´avion. Nous avions le meme niveau d´anglais ! Une belle rencontre. Je vais la voir ce soir dans sa famille d´accueil...

L aventure commence au Sheraton a BXL

Eh oui... Pas besoin d aller loin pour rencontrer l aventure...Securite de ma valise bloquee et impossible de l ouvrir ! Un employe du Sheraton est donc venu avec une pince geante -parait que ca arrive tout le temps- et a casse ma valise rouge - snif - celle qui m a fidelement suivie en Syrie, au Soudan et en Ethiopie... Nostalgie ! Et j en ai ete quitte pour acheter un autre sac a l aeroport !

Marie, Luis et Antigua

Hello everybody, me voila en train de visiter Antigua, ses eglises en ruine et ses marches en compagnie d´un charmant Jean Philippe, distingue, cultive et ...seduisant; petit arret dans un cafe internet, et je donne des nouvelles. Cést dimanche, on annonce une grande procession et je ne suis pas sure de trouver un cafe internet ouvert ce soir, mais vous ne perdez rien pour attendre, details plus tard.
Luis est mon chauffeur, grand style, courtoisie a láncienne, il trouve inconcevable que jóuvre la portiere moi meme... La voiture est un minibus luxueux, rien que pour moi...
Marie est la proprio de ma guesthouse, tres francaise, et charmante; hier soir diner prive a sa table, vous raconterai impressions plus tard, chambre magnifique, mais je ne dors pas (decalage horaire)
Je vous laisse pour ce matin, excusez le style, le clavier espagnol est difficile...