

Comme vous le savez, les conquistadores ont anéanti ou réduit en esclavage les Indiens qui peuplaient ces régions, Aztèques ou Mayas, et détruit les villes qui leur résistaient, à la recherche d'or et d'autres métaux précieux. Les missionnaires qui ont suivi la conquête considéraient les croyances des autochtones comme expression du diable et ont converti de force les Indiens, détruisant tout symbole non chrétien. D'innombrables objets d'une valeur instimable ont disparu à tout jamais.
La grande civilisation maya avait connu un lent déclin jusqu'au 9ème-10ème siècle et les villes abandonnées étaient passées à l'état de ruines envahies par la végétation, au fond de jungles épaisses. La plupart furent redécouvertes par hasard.
Des fonctionnaires sans instruction pillèrent certains sites pour envoyer quelques "curiosités" exotiques aux rois d'Espagne Charles III et Charles IV. Il fallut l'arrivée d'aventuriers romantiques, tel le peintre Waldeck, qui "reconstitue" les vues des ruines en y ajoutant des personnages fictifs ou des scènes de genre (voir photo), pour éveiller l'intérêt du monde.
Le premier découvreur savant fut l'américain John Stephens, chargé d'affaires au nom de son pays, titre officiel qui lui donna une certaine liberté, accompagné d'un dessinateur anglais très consciencieux, Frederick Catherwood. A eux deux, ils vont explorer Copan, Quiriga (1839),Uxmal et Palenque (1840), défrichant, mesurant, copiant, dessinant, travaux décrits avec précision dans un livre à succès toujours disponible Incidents of travel in Central America. Stephens y racontait aussi avec humour leurs mésaventures dans un pays troublé par les luttes fratricides entre les conservateurs menés par Carrera et les libéraux de Morazan. Existe en français, deuxième photo. Je l'ai évidemment lu, avec passion.
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