
Peut-être une des citoyennes guatémaltèques les plus connues en Europe, lauréate du Prix Nobel de la paix en 1992.
Je me suis donc attelée à sa longue autobiographie, rédigée par Elisabeth Burgos sous sa dictée. Le style est parlé, rempli de répétitions, de digressions et parfois de contradictions. L'impression est celle d'une femme entre deux mondes, entre tradition et modernité, et d'une révoltée courageuse et obstinée contre l'injustice faite à son peuple, les Indiens mayas.
Car elle est Indienne Quiché, et a grandi comme toutes les filles de sa condition, dans un village des Hautes Terres, misérable et soumise au travail d'esclave dans les fincas (plantations) de café ou de canne à sucre.
Elle a rejoint la guerilla en lutte contre les différentes dictatures militaires des années 80, et oeuvré à la conscientisation des masses indiennes, peu instruites et exploitées; plusieurs membres de sa famille ont été torturés et assassinés; elle-même a fui la répression au Mexique. L'argent reçu pour le prix Nobel lui a permis de créer une fondation qui lutte pour différentes causes, notamment la défense des droits de l'homme.
Elle s'est présentée aux dernières élections présidentielles (2007) mais, à la surprise générale, n'a obtenu que 3% des voix...
Son livre est un témoignage passionnant (bien que confus) sur les années noires et surtout un document inestimable sur les coutumes mayas.
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