Mon expédition suivante... Accès par le rio Petexbatun - Walter commence à avoir l'habitude, il fait la sieste pendant que je pars seule dans la jungle; ici ça commence mal, regardez mon pied...Mais bon je m'en tire en lavant ma bottine un peu plus loin.
Les Mayas avaient repéré la seule falaise du coin, une falaise bien camouflée dans la jungle, et ils ont bâti une forteresse qu'ils croyaient imprenable de part et d'autre d'une faille rocheuse impressionnante - qu'on peut enjamber grâce à un pont calcaire naturel. Pourtant la ville a été prise et détruite. Les ruines, dispersées de part et d'autre de la faille, surgissent de la forêt, comme en en faisant partie; les arbres s'enracinent dans les pierres, comme à Angkor. On avance comme dans un rêve, et on stoppe devant les stèles, magnifiques. Dire que les Mayas ne connaissaient pas le métal, et qu'ils sculptaient à l'aide d'outils en silex ou en obsidienne, avec une précision admirable.
Ici aussi je passe trois bonnes heures, même si le site est beaucoup moins grand que El Ceibal. C'est que ça monte et ça descend... Et puis aussi, je m'attarde, je rêve, je prends des photos, complètement solitaire... à part les singes hurleurs, il n'y a personne !
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