mercredi 1 avril 2009

La finca Columbia


A mon programme, visite d'une plantation de café... Faut dire que je suis d'une ignorance crasse sur le sujet, et incapable de reconnaître un caféier d'un arbuste ornemental. Me voici désormais bien documentée, y compris sur le processus complet de production et de transformation. Margarita, mon hôtesse, heureusement anglophone, est particulièrement charmante (son mari est plus froid, plus aristo). Elle insiste beaucoup sur le côté écolo de sa plantation, engrais naturels, gestion et renouvellement des plants etc etc. Au-delà d'une agréable promenade dans la finca, ce qui m'intéresse, moi, c'est le social. Les patrons habitent une belle maison coloniale, leur fille une autre, toute nouvelle, et un bâtiment modeste abrite les familles indigènes qui vivent là de façon permanente. Ils disposent d'un champ où ils peuvent cultiver pour leur propre consommation; c'est dimanche, et ils sont donc libres de travailler pour eux-mêmes... Sans commentaires. Au moment de la cueillette, de nombreux travailleurs saisonniers sont engagés (probablement payés une misère). Cette finca est peut-être une finca modèle, mais c'est sûr, on vogue en plein 19ème siècle paternaliste. Les patrons sont blancs; malgré la sympathie que j'éprouve pour Margarita, faut bien reconnaître qu'ils se trouvent parmi la toute petite minorité qui possède l'ensemble des terres du pays...

Photo: les ouvriers en train de nettoyer leur production de betteraves rouges, légume très présent dans la région; curieusement, on ne m'en a jamais servi au restaurant.

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